Victor Hugo and Guernsey: Le bateau d’ivoire/The ivory ship
25th April 2019A poignant aspect of the tragic last voyage of 'the Polar Gentleman' and honorary Guernseyman, Jean-Baptiste Charcot. By Cédric Bail, assistant curator at Hauteville House. The article appears in English and French.
The ivory ship
In addition to the affection felt by Dr Charcot for Guernsey and its inhabitants, the last visit to the island of the Pourquoi Pas? serves to underline the strong link between the explorer and Hauteville House, and, by extension, with Victor Hugo’s family.
Following Hugo’s death in 1885, Jeanne and Georges Hugo, the author’s grandchildren, inherited Hauteville House. In 1927 the house in which Victor Hugo spent his exile years was given to the City of Paris by Jeanne and Georges’ children (Georges had died in 1925). According to the agreement between the family and the City of Paris, each member of the family was entitled to take an object from the house to keep as a souvenir.
On the 26 June 1935, Jeanne Negroponte sent a letter to M Souchon, the Director of the Victor Hugo Museums, in which she asks the curator’s permission to retrieve a ‘model ship in ivory¹ on a stand which is in the Red Room at Hauteville House.’ Souchon agreed, and it was settled that Dr Charcot would collect the object during his 1936 expedition and take it back to his former wife when it was over. After carefully wrapping the precious object, the Administrator of Hauteville House, the Baron de Coudenhove, reported that ‘the ivory ship is at this moment sailing its way to Greenland.’ Alas, the sinking of the Pourquoi Pas? off Reykjavik prevented Jeanne from ever receiving her souvenir.
The ivory ship was not Jeanne’s first choice: she had in the first instance settled upon an incense burner that had originally belonged to Alexandre Dumas and which the family had bought in 1861 at Mme Hugo’s auction sale for the Guernsey poor children. For some reason as yet unknown, Jeanne changed her mind and decided to leave the incense burner in Guernsey: the burner itself is usually on permanent display in the Blue Room at Hauteville House. It is at present on loan to the ‘Hugo – Visions of Exile’ exhibition at Candie Museum in Guernsey.
Cédric Bail,
Assistant curator,
Maisons de Victor Hugo Paris/Guernesey,
Hauteville House
Le bateau d’ivoire
Au-delà de l’affection que portait le Dr. Charcot à l’ile de Guernesey et ses habitants, l’escale du ‘Pourquoi-Pas ?’ rappelle également le lien fort entre l’explorateur et la Maison d’Exil de Victor Hugo, et par extension, la famille du poète.
Après le décès de Victor Hugo en 1885, Jeanne et Georges Hugo, les petits-enfants du poète, héritent de Hauteville House. En 1927, la Maison d’Exil de Victor Hugo est donnée à La Ville de Paris par Jeanne et les enfants de Georges et selon la convention passée entre la Ville de Paris et la famille, chacun des membres de celle-ci à le droit de garder, à titre de souvenir, un objet provenant de Hauteville House. Le 26 juin 1935, Jeanne Negroponte, adresse une lettre à Monsieur Souchon, Conservateur des Musées Victor Hugo. Dans ce courrier, la petite-fille de Victor Hugo demande au responsable des collections de pouvoir récupérer un « modèle de vaisseau en ivoire sur support qui se trouve dans le salon rouge de Hauteville House ».
Suite à l’accord du Conservateur il est convenu que le Dr. Charcot profite de son escale à Guernesey pendant l’été 1936 pour embarquer l’objet sur son navire le ‘Pourquoi-Pas ?’ et le ramener à son ex-épouse à l’issue de son expédition au Groenland.
Après avoir soigneusement emballé l’objet précieux, le Baron de Coudenhove, Administrateur de Hauteville House, rapporte le 26 juillet 1936 que « le bateau d’ivoire vogue en ce moment vers le Groenland ». Malheureusement, le naufrage du navire explorateur au large de Reykjavik empêchera Jeanne de récupérer l’objet espéré.
Le bateau d’ivoire ne constituait pas le premier choix de Jeanne. Un brûle-parfum acheté par Victor Hugo à Alexandre Dumas lors d’une vente aux enchères organisée par Madame Hugo en 1861 avait, au préalable, été choisi. Cependant, pour une raison que l’on ignore, Jeanne changea d’avis et décida de laisser le brûle-parfum à Guernesey. Brûle-parfum qui est, à ce jour, toujours exposé dans le salon bleu de Hauteville House et actuellement en prêt au Musée de Candie pour l’exposition ‘Hugo - Visions d’exil’.
Cédric Bail, Maisons de Victor Hugo Paris/Guernesey, Hauteville House
¹ The boat may well have been made of bone, rather than ivory, as such ships made by French Napoleonic prisoners of war had been sold in Guernsey in the early 19th century. [DAB].